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Les Environs

  • HISTOIRE

Givet appartenait à la fin du Moyen Âge aux évêques de Liège. Charles Quint, en ayant obtenu la cession au XVIe siècle, fit construire la forteresse qu'il appela de son nom, Charlemont. En 1680, la place de Charlemont fut remise à en exécution de la paix de Nimègue ; en 1699 le traité de Lille complétant la , confirma à la France la possession des deux Givet. Le roi de France fit alors compléter les fortifications de Charlemont et celles du Grand-Givet sous la direction de Vauban.
En 1914, le bombardement de la ville commença le 29 août et dura trois jours. La ville a reçu la croix de guerre en 1923. Givet eut de nouveau à souffrir de l'invasion de 1940. Occupée par les Allemands le 12 mai 1940, elle fut libérée le 7 septembre 1944. En décembre 1944, Charlemont abrita 11 000 soldats américains. Le 24 décembre, dans un suprême effort, l'offensive allemande à travers les Ardennes, qui tente de renouveler la percée de mai 1940, atteint les portes de Givet. Mais l'héroïque défense de Bastogne (Belgique) et les contre attaques des troupes alliées permettent notamment de mettre fin au conflit quelques mois plus tard.
Aujourd'hui, Givet conjugue Histoire et Modernité. L'importance considérable de son patrimoine architectural, riche en sites et monuments, complété par de nombreuses réalisations récentes, lui permet de développer une activité touristique intéressante. Ainsi, son histoire se découvre en flânant dans les rues « en demi-cercle » du « Vieux Givet », en admirant par exemple :
l'église Saint Hilaire et ses boiseries Louis XV,
l'église Notre-Dame et ses nombreux objets classés,
la Forge Toussaint,
la Tour Victoire et ses expositions permanentes,
la Tour Grégoire et son imprenable point de vue,
le Centre Européen des Métiers d'art, fondé en 1989, où de nombreuses oeuvres d'artisans ainsi qu'une cave de produits du terroir sont à découvrir,
le Couvent des Récollectines, réhabilité en centre culturel « bibliothèque - médiathèque »,
l'Ancien Manège Militaire transformé en Espace de spectacles et cinéma,
le Fort de Charlemont et sa pointe Est, illuminée en soirée...

  • GEOGRAPHIE

Givet constitue le point septentrional ultime de la vallée de la Meuse française. La vallée de la Meuse française se remarque, en effet, sur la carte, par une pointe qui s'avance profondément dans les Ardennes Belges, formant ce que l'on appelle communément la pointe de Givet où se trouve une réserve naturelle de 354 (Réserve naturelle Pointe de Givet ; seconde plus grande réserve de la région Champagne-Ardennes).
Cette situation résulte des conquêtes et des traités de Louis XIV contre les Pays-bas espagnols et la Principauté de Liège : son ambition était de conserver à tout prix la vallée de la Meuse.
Givet se retrouve ainsi en plein milieu de la Calestienne belge.
C'est à Givet que se trouve le confluent de la Houille avec la Meuse.
En , elle constitue le stratotype d'un étage du dévonien moyen, le givétien. Ce niveau fournit un calcaire bleu typique dans l'architecture des maisons de l'Avesnois, de la Thiérache belge et de la Fagne.

  • Ils ont écrit sur Givet

Victor Hugo dans une lettre à un ami le 1er août 1842 décrivait Givet comme suit ; la ville s'est modernisée mais le charme est resté...
C’est une jolie ville que Givet, propre, gracieuse, hospitalière, située sur les deux rives de la Meuse, qui la divise en grand et petit Givet, au pied d’une haute et belle muraille de rochers dont les lignes géométriques du fort de Charlemont gâtent un peu le sommet. L’auberge qu’on appelle l’hôtel du Mont-dOr¹, y est fort bonne, quoiqu’elle soit unique et qu’elle puisse par conséquent loger les passants n’importe comment, et leur faire manger n’importe quoi.Le clocher du petit Givet est une simple aiguille d’ardoise ; quant au clocher du grand Givet, il est d’une architecture plus compliquée et plus savante. Voici évidemment comment l’inventeur l’a composé. Le brave architecte a pris un bonnet carré de prêtre ou d'avocat. Sur ce bonnet carré, il a échafaudé un saladier renversé; sur le fond de ce saladier devenu plate-forme, il a posé un sucrier, sur le sucrier, une bouteille, sur la bouteille, un soleil emmanché dans le goulot par le rayon inférieur vertical ; et, enfin, sur le soleil, un coq embroché dans le rayon vertical supérieur. En supposant qu'il ait mis un jour à trouver chacune de ces idées, il se sera reposé le septième jour.Cet artiste devait être flamand.Depuis deux siècles environ, les architectes flamands se sont imaginés que rien n’était plus beau que des pièces de vaisselles et des ustensiles de cuisine élevés à des proportions gigantesques et titaniques. Aussi quand on leur a donné des clochers à bâtir, ils ont vaillamment saisi l’occasion et se sont mis à coiffer leurs villes d’une foule de cruches colossales.La vue de Givet n’en est pas moins charmante, surtout quand on s’arrête, vers le soir, comme je l’ai fait, au milieu du pont, et qu’on regarde au midi. La nuit, qui est le plus grand des caches-sottises, commençait à voiler le contour absurde du clocher. Des fumées suintaient de tous les toits. À ma gauche, j’entendais frémir avec une douceur infinie de grands ormes au-dessus desquels la clarté vespérale faisait vivement saillir une grosse tour du onzième siècle qui domine à mi-côte le petit Givet. À ma droite, une autre vieille tour, à faîtage conique, mi-partie de pierres et de briques, se reflétait tout entière dans la Meuse, miroir éclatant et métallique qui traversait tout ce sombre paysage. Plus loin, au pied de la redoutable roche de Charlemont, je distinguais, comme une ligne blanchâtre, ce long édifice que j’avais vu la veille en entrant et qui est tout simplement une caserne inhabitée². Au-dessus du clocher, surgissant à pic une immense paroi de rochers qui se prolongeait à perte de vue jusqu’aux montagnes de l’horizon et enfermait le regard comme dans un cirque. Tout au fond, dans un ciel d’un vert clair, le croissant de lune descendait lentement vers la terre, si fin, si pur et si délié, qu’on eût dit que Dieu nous laissait entrevoir la moitié de son anneau d’or. […]
n’existe plus aujourd’hui (heureusement) mais d’autres hôtels ont vu le jour… et la concurrence aussi !
le fort abrite aujourd’hui le centre d’entraînement commando de Givet, il s'agit ici de la caserne Rougé, ancienne plus longue caserne de France, dédiée au Marquis de Rougé, tué en Westphalie en 1761

  • Sites et monuments

LE COUVENT DES RÉCOLLECTINES
Le couvent des Récollectines, entièrement rénové constitue un magnifique ensemble culturel. Depuis 1988, y sont ainsi accueillies en permanence la bibliothèque et la médiathèque. Ponctuellement, des expositions ou manifestations diverses y sont organisées.
Fort de Charlemont :
Dominant la Ville, cette forteresse créée en 1555 et refaite par Vauban en 1696, doit son nom à l'empereur Charles Quint. Sa construction nécessitera 3000 ouvriers auxquels s'ajouteront 20000 fantassins et 3000 cavaliers.
LA PORTE DE FRANCE
Elle protégeait jadis l'accès de la ville, au sud, sur la rive gauche de la Meuse, en direction de Charleville et de Rocroi. En 1862 elle fut aménagée pour le passage du chemin de fer, puis pour celui de la route (R.N. 51).

ETIENNE NICOLAS MEHUL

Étienne Nicolas est né à Givet sur la Meuse dans les Ardennes. Son père fut d’abord maître d’hôtel du comte de Montmorency puis modeste restaurateur. Étant trop pauvre pour lui donner une éducation musicale régulière, les premières leçons de l’enfant furent données par un pauvre organiste aveugle de Givet ; ses aptitudes étaient telles que, à dix ans, on le nomma organiste des Franciscains au couvent des Récollets à Givet. En 1775, un musicien et organiste allemand, Wilhelm Hauser, fut engagé au monastère de Laval-Dieu, non loin de Givet, Méhul devint son élève occasionnel, en contrepoint notamment, et son suppléant en 1778. Etienne Nicolas MÉHUL s'éteindra à PARIS, le 18 octobre 1817, à l'âge de 54 ans.Il ecrivit en autre
Le chant du depart ,Ce chant fut appelé le « frère de La Marseillaise » par les soldats républicains. Composé le 14 juillet 1794, il est ensuite présenté à Robespierre, qui le qualifie de « poésie grandiose et républicaine qui dépasse tout ce qu'a fait ce girondin de Chénier ».
Le chant est tout d'abord exécuté par l'orchestre et les chœurs du Conservatoire de musique le 14 juillet 1794. Il est immédiatement imprimé à près de 18 000 exemplaires et distribué aux 14 armées de la République.
Le Chant du départ est devenu l'hymne officiel du Premier Empire ; Napoléon préférait cet hymne à La Marseillaise. Le titre original du chant est Hymne à la liberté (le nom fut changé par Robespierre).
C'est un tableau musical : à chacune des sept strophes l'hymne est chanté par un individu ou des groupes d'individus différents.
Dans le premier verset il s'agit par exemple d'un député qui parle à des soldats, il les encourage à se battre pour défendre la République. Dans le second verset il s'agit d'une mère de famille qui donne son fils à la patrie. Dans le quatrième verset il s'agit d'un enfant qui chante Joseph Bara et Joseph Agricol Viala, deux jeunes Français (12 ans et 13 ans) qui sont morts pour la République (Alors qu'il était entouré de Vendéens qui lui demandaient de crier « Vive Louis XVII », Bara aurait alors refusé et aurait ensuite lancé : « Vive la République », cri pour lequel il fut exécuté sur le champ ; quant à Viala il mourut frappé par une balle en essayant de couper les cordes d'un ponton de l'ennemi. Ses derniers mots furent : « Je meurs, mais c'est pour la Liberté »).
Le chant a survécu à la Révolution et au Premier Empire. Après avoir été un symbole de la volonté de défendre la patrie durant les deux guerres mondiales, il est toujours chanté par l'armée française. Valéry Giscard d'Estaing en avait fait son chant de campagne lors de l'élection présidentielle de 1974 ; président de la République, il le faisait souvent jouer aux troupes au cours de cérémonies officielles, avec La Marseillaise. C'est un exemple classique de chant guerrier. La ville de Givet lui rend Hommage en lui attribuant une Place et une Rue .



 

 

Méhul, Overture to "La Chasse du Jeune Henri," Richard Rosenberg

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Derniere mise à jour le 12 avr 2024

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